Votez Bouchez

Chers amis wallons,

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais Paul Magnette dans le débat avec Bart De Wever, on a pu voir que le président du PS était moins sûr de lui qu'il ne l'a jamais été. De temps en temps, Magnette perdait son amabilité. Dans nos journaux, on lit également que la campagne du PS ne se déroule plus comme avant. Même Jean-Pascal Labille, ex-ministre PS et grand patron de la mutualité socialiste, le remarque : "Il y a quelque chose dans l’air". Et les sondages ne prédisent pas grand-chose de bon pour le PS. Ces mêmes sondages disent d'ailleurs que même pour le PTB et pour Ecolo, la situation n'est pas vraiment brillante.

Rien n'est donc ce qu'il semble être, et rien n'est comme on le dit généralement. Même/ni dans la Wallonie de gauche. Peut-être que le momentum est proche. Le moment où les choses basculent, le déclic. Je pense qu’en Wallonie cela a tout à voir avec Georges-Louis Bouchez. Je trouve que vous devriez donner une chance à cet homme et à son parti. Votez Bouchez !

En Flandre, il est courant de le décrire comme un fauteur de troubles, l'homme qui mettait constamment des bâtons dans les roues des gouvernements avec le MR dans la coalition. Cela n'est pas vrai en réalité. Je suis entièrement d'accord avec Hendrik Vuye, hier sur Doorbraak [lien] : cette image de Bouchez a été systématiquement propagée par les autres partis de la Vivaldi et par les médias. Mais cela ne correspond pas du tout à la réalité.

Bouchez n'a jamais renié ses accords de gouvernement ; pacta sunt servanda. Mais – et cela arrive très souvent au cours d'une législature – lorsqu'il s'agissait de décisions qui n'étaient pas dans les accords de gouvernement, il a effectivement maintenu la ligne strictement libérale. Seul le contraire devrait en fait surprendre. Autrement dit : les tendances suicidaires persistantes de l'Open VLD ne lui convenaient pas. Bouchez a sans aucun doute également vu comment même le président des libéraux flamands trouvait l'abandon systématique de la ligne bleue trop excessif et a démissionné.

Mais il y a plus. Le belgiciste Bouchez a récemment fait une ouverture dont la Belgique, la Flandre et la Wallonie – l'ordre est alphabétique – ne peuvent que bénéficier.

Il estime en effet que l'État peut/doit être réformé pour le rendre plus efficace (et donc aussi moins interventionniste et moins coûteux). Ainsi, l'erreur de construction évidente où un niveau de pouvoir peut dépenser l'argent d'un autre doit être corrigée. Il pense, par exemple, que les régions devraient être financièrement responsables des allocations de chômage. Cela, selon lui, les incitera automatiquement à augmenter le taux d'activité.

L'importance de cela ne peut être sous-estimée. La réforme de l'État doit en effet ne concerner rien d'autre que l'efficacité et une meilleure gouvernance. Chez nous, en raison des très grandes différences régionales, cela se fait souvent en direction des régions. Différents problèmes doivent être résolus avec des remèdes différents. Avec des mesures sur mesure. Plus de compétences pour les régions donc, non pas comme une fin en soi, mais comme un moyen de parvenir à une gouvernance meilleure et moins coûteuse.

Que pour Bouchez certaines compétences puissent également revenir au niveau fédéral n'est un problème que pour un petit groupe de flamingants émotionnels; pour tous les autres, ce n'est pas un point. Qui vise l'efficacité doit être cohérent. Des normes de bruit pour les avions qui varient en fonction de la région survolée, avec des amendes en cas de dépassement, sont dans un petit pays comme le nôtre absurdes.

Bouchez est donc prêt à réformer. Aussi en ce qui concerne le marché du travail, les pensions et la fiscalité. Précisément ces points sur lesquels le PS freine, alors qu'en Flandre à peu près tout le monde (même chez Vooruit) pense qu'ils doivent être réformés. Précisément ces points donc où notre modèle ne fonctionne plus. Ces points qui font également que nos enfants et petits-enfants hériteront de dettes massives et inabordables.

Tout bien considéré, il n'y a pas tant de différence entre ce qui est classiquement appelé des problèmes communautaires et les soi-disant problèmes socio-économiques. Cela n’ajoute rien. Et donc il faut résoudre les deux en même temps. C'est d'ailleurs aussi la condition sine qua non pour garantir qu'une grande majorité en Flandre continue de penser que le pays peut bien continuer d'exister. Bouchez semble l'avoir compris.

Car, chers amis wallons, vous voyez aussi comment des années de politique socialiste, tant en Wallonie qu'à Bruxelles, ont conduit à la faillite littérale et figurée. Qui se sent bien dans une région où un enfant sur six grandit dans un ménage où personne ne travaille? Où la pauvreté fait partie de la culture de la maison.

C'est donc le moment. Parce qu'honnêtement, cela ne peut plus continuer ainsi. Mais surtout parce que, pour la première fois depuis très longtemps, il y a quelque chose dans l'air. Votez Bouchez !

Doorbraak, 4/6 2024


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